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La pénurie de semi-conducteurs devrait se poursuivre en 2022

La pénurie de semi-conducteurs – qui touche notamment le secteur de l’automobile – devrait continuer en 2022. En complément, ce sont aussi les équipementiers pneumatiques qui pourraient faire face à une tension. Le prix du caoutchouc explose, ce qui risque bien d’avoir un impact direct sur le prix final proposé aux consommateurs.

Le prix des matières premières continue d’augmenter

Après la tension relative à la fourniture des semi-conducteurs et son impact réel sur le monde de l’automobile pénalisant la sortie de certains modèles, c’est du côté des pneumatiques que l’inquiétude monte. En effet, les prix des matières premières qui permettent de réaliser des pneumatiques ne cessent d’augmenter. Qu’il s’agisse du pétrole ou encore du caoutchouc naturel mais aussi de l’acier (employé dans la ceinture des pneumatiques), toutes les matières ont vu leur prix de base augmenter. Cela signifie une répercussion sur le prix de vente final, et une baisse de la production possible.

Du côté des semi-conducteurs, la situation ne devrait pas se débloquer en 2022. En effet, leur production ainsi que celle des microprocesseurs n’est pas extensible et les carnets de commandes sont déjà pleins. Les constructeurs vont donc devoir attendre pour être fournis… c’est en tout cas ce qu’évoque directement Wolfgang Schäfer, le directeur financier de Continental : « Pour 2022, les quantités que nous obtiendrons ne seront pas suffisantes pour résoudre le problème ».

Le cas particulier des pneumatiques, problème de longue date

En ce qui concerne le sujet des pneumatiques, le risque de pénurie ne date pas d’hier. En effet, la production du caoutchouc réalisé en Asie (Thaïlande, Chine, Indonésie) mais aussi en Afrique de l’Ouest est marquée par une production à la baisse avec de nombreux agriculteurs ayant choisi de se tourner vers l’huile de palme plus rentable. Problème, avec une demande repartie à la hausse, il n’est plus possible de répondre aux commandes qui affluent. Car l’hévéa est un arbre qui doit atteindre l’âge de sept ans avant de devenir productif et de pouvoir exploiter du caoutchouc.

Ajoutez à ce phénomène le fait que de nombreuses exploitations sont désormais fragilisées, avec des arbres qui ont connu une surexploitation, et on se trouve aujourd’hui dans un contexte très particulier. La hausse des prix est importante, avec une augmentation attendue par les analystes pour les prochaines années…

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