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Crédit Photo : WWF

BMW et Volvo s’engagent pour un moratoire à propos de l’exploitation minière en eau profonde

BMW, Google, Samsung SDI et Volvo s’associent au WWF. Les quatre entreprises sont les premiers grands acteurs internationaux à avoir signé l’appel en faveur d’un moratoire sur l’exploitation minière en eaux profondes.

BMW et Volvo premiers constructeurs internationaux à s’engager

En soutenant cet appel, les quatre entreprises – dont deux constructeurs déjà fortement investis en matière de mobilité durable et de construction plus responsable – s’engagent à ne pas s’approvisionner en minéraux provenant des fonds marins. Mais ce n’est pas tout. Dans le cadre de la production de leurs nouveaux véhicules, BMW et Volvo s’engagent également à exclure ces minéraux de leurs chaînes d’approvisionnement et à ne pas financer les activités d’exploitation minière en eaux profondes (de manière directe ou indirecte).

Pourquoi cet intérêt pour le sujet de l’exploitation minière en eaux profondes ? Car cette technique permet d’extraire le cobalt, le cuivre, le nickel et le manganèse. Des matériaux qui ne vous disent peut-être rien mais qui sont pourtant capitaux pour la fabrication de batteries !  « Alors qu’une grande partie de l’écosystème des eaux profondes doit encore être explorée et comprise, une telle activité serait imprudente », a déclaré le WWF dans un communiqué.

Le moratoire appelle à une interdiction des activités d’exploitation minière des grands fonds marins jusqu’à ce que les risques soient pleinement compris et que toutes les alternatives soient évaluées.

Les fonds marins, nouveau territoire de bataille économique et politique

Des sociétés d’exploitation minière en eaux profondes poursuivent actuellement leurs travaux préparatoires et leurs recherches dans certaines zones ciblées. Il s’agit de sociétés qui possèdent des licences d’exploration telles que DeepGreen, GSR et UK Seabed Resources. Ces entreprises espèrent vendre à terme les minéraux des fonds marins aux constructeurs automobiles et aux fabricants de batteries.

Toute la question revient à comprendre si l’exploitation des fonds marins s’avère dangereuse et a des conséquences comparables à l’exploitation minière terrestre. Selon l’un des principaux acteurs, DeepGreen, « l’exploitation minière des fonds marins serait plus durable que l’exploitation minière terrestre, car elle génère moins de déchets et les nodules contenant les minéraux ont des concentrations de métaux plus élevées que les dépôts trouvés sur terre ».

Une prudence, mais pour combien de temps ?

Selon Greenpeace, qui œuvre pour empêcher l’extraction minière en eau profonde, l’exploitation du plancher océanique pourrait avoir plusieurs conséquences désastreuses : un risque de dommages irréversibles sur la vie marine, une menace sur des espèces endémiques déjà proches de l’extinction, un affaiblissement du processus naturel de stockage de carbone par les océans ou encore une perturbation de la chaîne alimentaire.

En attendant, par principe de précaution, BMW et Volvo font partie des pionniers qui s’engagent à ne pas se lancer dans cette nouvelle technique d’exploration tant que celle-ci n’est pas totalement comprise.

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