La nouvelle DS 4 peut-elle détrôner l’Audi A3 Sportback ?

La nouvelle DS 4 se démarque de la précédente génération et symbolise la montée en gamme voulue par le constructeur. Sans renier son ADN et sa volonté de proposer une vision du luxe à la française, cette nouvelle DS vient directement chasser sur les terres de sa concurrente : l’Audi A3 Sportback. Avec succès ? Dans le monde des berlines compactes Premium, la DS 4 pourrait rapidement se faire une place et briller notamment dans l’hexagone.

Une deuxième génération qui apprend vite

S’attaquer aux standards de la catégorie des compactes venues d’Allemagne, voilà qui est osé. L’Audi A3, c’est un héritage, des années de développement et une stature de référence pour de nombreux automobilistes. Depuis 1996, elle est la star. Alors, que peut vraiment faire cette prétentieuse DS 4 ? Casser les codes.

D’emblée, on découvre avec la DS 4 un style relativement fluide, une hauteur de caisse originale et un positionnement affirmé. Alors que la marque DS Automobiles est encore jeune, la DS 4 fait figure de voiture de la maturité, peut-être la première « grande » création du constructeur français. Avec moins de chrome, moins d’éléments brillants et des touches de mat, elle devient plus sage, moins tape-à-l’œil. Une sorte de sobriété empruntée à l’A3, modèle de continuité depuis plus de 20 ans. Mais à y regarder de plus près, on trouve des nervures sur les flancs, une face avant avec un bouclier très complexe et un éclairage très fin. Une compacte discrète, animée telle une déesse.

Une DS 4 qui veut impressionner

La force du dessin de la nouvelle DS 4 lui donne, quel que soit l’angle d’où on l’observe, un gabarit relativement imposant. Avec 4,40 m de long, celle qui partage la même base que les futures Opel Astra et Peugeot 308 joue en réalité sur des roues imposantes et une garde au sol rehaussée. Les surfaces vitrées sont relativement limitées tandis que le capot court longuement. À l’arrière, tout est fait pour offrir un espace ramassé, très incliné, à la façon d’un coupé.

Elle paraît haute, grande, et en offre toujours plus que les autres. Pourtant, l’A3 Sportback est proche. 4,34 m de long, 1,82 m de haut (soit 1 cm de moins seulement que la DS 4) et une largeur équivalente (1,47 m pour la DS 4, 1,45 m pour l’A3 Sportback). En ce qui concerne le volume du coffre, victoire pour la DS 4 qui, même dans sa configuration hybride, atteint 390 litres. Un score que ne peut même pas égaler l’A3 (380 litres).

Une offre ciselée

En grimpant à bord, là encore la DS 4 a musclé son jeu pour en offrir encore plus. Épuré, le mobilier appliqué de manière horizontale est original et l’ensemble est teinté de technologies. On retrouve un écran tactile de 10 pouces, un sélecteur de boîte de vitesses automatique très beau et complété par des commandes tactiles. Oui, chez Audi, le charme opère également avec le Virtual Cockpit et une présentation haute définition. Mais il faut pour cela se tourner vers le haut de la gamme.

En ce qui concerne les motorisations, l’offre est concentrée de chaque côté. Encore plus avec la DS 4 qui ne propose qu’une seule déclinaison diesel (130 chevaux) et une seule version hybride rechargeable (225 chevaux). Plus simple de se repérer dans la gamme alors qu’en face, on compte deux moteurs diesel de 116 et 150 chevaux (les A3 30 TDI et 35 TDI), deux blocs moteur essence de 110 et 150 chevaux (A3 30 TFSI et 35 TFSI) et enfin deux versions hybrides rechargeables de 204 et 245 chevaux (A3 40 TFSI e et 45 TFSI e).

Reste la question du prix, évidemment déterminante. En arrivant à la fin de l’année 2021, la nouvelle DS 4 ne va pas se positionner comme concurrente directe. En effet, son entrée de gamme ciblera les A3 de milieu de gamme. Un choix risqué mais l’équipement apporté sera nettement supérieur. Le choix gagnant pour prendre le trône ?