Elles ont de nombreux points communs. La Fiat 500 et la Mini Cooper sont des voitures iconiques, stars à leur époque et ressuscitées en itérations modernes. Aujourd’hui, elles se convertissent à l’électrique. Hier pensées comme des voitures accessibles et peu coûteuses, elles ont mué pour devenir les citadines cossues et raffinées que l’on connaît. En électrique, leur prix ne baisse pas, au contraire. Mais elles délivrent un plaisir inédit, et sont plus modernes que jamais.
Des citadines « Premium » avec l’électrique
La nouvelle Fiat 500 ou la Mini Cooper SE, ce sont deux conceptions assez différentes de l’automobile mais qui ont un point commun : l’électrique. Alors que la Cooper SE se présente comme une déclinaison parmi d’autres dans la gamme de la marque anglaise, ce n’est pas le cas de la nouvelle 500. Fiat a enfin décidé de renouveler sa citadine et de faire de la « Nuova 500 » une voiture 100 % électrique. Impossible de l’acheter avec un bloc thermique.
Sur le plan esthétique, bien que déclinée avec un bloc électrique, chacune conserve son identité, ainsi que le dessin qui fait le succès de ses homologues thermiques depuis des années. Avec leurs feux arrondis, une habitabilité souvent réduite mais une bouille de séductrice, chacune a des atouts. Avantage à la Fiat 500 pour la polyvalence et l’étendue de la gamme. Alors qu’il faut se contenter d’une seule version pour la Cooper, la Fiat, elle, est proposée en version berline classique à trois portes, en cabriolet (le seul cabriolet 100 % électrique à quatre places) et même avec une inédite solution 3+1. Dans ce cas, la porte arrière droite dispose d’une ouverture antagoniste qui facilite la montée à bord pour les passagers. Très pratique.
Des performances électriques différentes
L’électrique n’est pas envisagé de la même façon chez Fiat et chez Mini. Du côté des Anglais, au-delà de la promesse d’une voiture zéro émission, on mise sur la sportivité. En intégrant la lettre « S » dans son nom, la Cooper SE veut clairement sortir les muscles. Avec 260 Nm de couple disponible et 184 chevaux tirés de son moteur électrique, elle est la plus puissante des deux. La nouvelle Fiat 500 se contente, elle, de 118 chevaux seulement.
De quoi filer à l’anglaise et réaliser le 0 à 100 km/h en 7,3 secondes contre 9,0 secondes pour la nouvelle Fiat 500. Le sport oui, et l’autonomie ? En toute logique, c’est l’Italienne qui est meilleure sur ce point. Elle affiche jusqu’à 320 km d’autonomie alors qu’il est impossible de dépasser 250 km avec la Mini, selon les données WLTP disponibles. Logique car la Mini est réduite à une batterie de 32,6 kWh alors que la Fiat 500 est proposée avec deux niveaux de batterie (23,7 kWh et 42 kWh). La Cooper SE se veut plus animale et mise sur le plaisir de conduite. Mais son autonomie plus restreinte n’en fait pas la voiture idéale pour s’aventurer en dehors des villes. Le compromis n’est peut-être pas le bon.
Parlons du prix. Ces déclinaisons électriques se positionnent en haut de la gamme pour chaque constructeur. Comptez environ 25 000 € pour une Fiat 500 électrique en entrée de gamme avec la petite batterie et la carrosserie à trois portes. Pour disposer de l’autonomie la plus généreuse, comptez 27 500 €. La Mini Cooper SE ne peut pas lutter. Son prix d’attaque dépasse nettement 30 000 €. Un écart qui s’explique par un équipement très important dès le premier niveau de finition, une qualité d’assemblage à bord irréprochable, un comportement et des performances 100 % Mini.