D’un côté, une référence. Que dire du sigle GTi qui, chez Volkswagen, passe d’une génération à une autre et alimente toujours la légende. Avec la Golf 8 GTi, la marque allemande continue dans la plus pure tradition de la première génération désormais quarantenaire. De l’autre côté, une proposition inédite. BMW est allé chercher loin dans son histoire pour ressusciter les lettres « ti ». En offrant pour sa Série 1 devenue très conventionnelle une déclinaison sportive, l’intention est claire : faire trembler la Golf. Pari réussi ?
Des compactes sportives avec une approche similaire
Il n’est pas question en opposant la BMW 128ti et la Golf 8 GTi de parler de sportives radicales. Le positionnement de ces deux-là, c’est la sportivité au quotidien, l’agrément de conduite et la puissance « raisonnable » sans basculer dans l’exubérance. La preuve, la BMW comme la Volkswagen que nous évoquons ici sont proposées avec des boîtes de vitesses automatiques et cinq portes. On vous l’a dit, on se retrouve loin des bêtes de circuit. Il est possible d’emmener toute une famille, de faire les courses et de bénéficier de l’allonge quand on le souhaite.
Les BMW 128ti et Golf 8 GTi ont un premier point commun, leurs motorisations. Elles sont toutes les deux animées par un moteur à quatre cylindres essence 2,0 litres turbocompressé. Léger avantage pour BMW en ce qui concerne la puissance et le couple.
| BMW 128ti | Golf 8 GTi | |
| Puissance | 265ch | 245ch |
| Disponibilité | Entre 4.750 trs/mn et 6.500 trs/mn | Entre 5.000 trs/mn et 6.500 trs/mn |
| Couple | 400 Nm entre 1.750 trs/mn et 4.500 tr/mn | 370 Nm de 1.600 trs/mn à 4.300 trs/mn. |
En ce qui concerne la transmission, BMW intègre sur la 128ti un différentiel autobloquant. Un choix qui n’a pas été retenu par Volkswagen qui a greffé son système XDS (permettant tout de même de simuler un blocage de différentiel). Un choix technique différent qui a une conséquence : le poids. La BMW est plus lourde d’environ une soixantaine de kilos et affiche 1 520 kg sur la balance.
Si l’on place les deux petites sportives côte à côte pour un départ arrêté, le match est ténu. 6,1s pour atteindre 100 km/h avec la 128ti, contre 6,2s pour la Golf GTI. Même en exploitant au maximum la boîte à double embrayage DSG7 sur la Golf et la boîte de vitesses Steptronic Sport de la Série 1, il ne sera pas possible d’aller au-delà de 250 km/h pour les deux voitures. Leur vitesse est limitée électroniquement à ce plafond bien déraisonnable pour les routes françaises mais qui leur sied parfaitement pour l’Autobahn.
De la sportivité et du confort, mais des prix qui s’envolent
En ce qui concerne leur présentation, les deux rivales sont des déclinaisons plus musclées que les versions classiques habituellement présentes au catalogue (lire à ce sujet notre comparatif entre la Série 1 et la Golf « classiques »). La Série 1 surtout, devenue plus lisse et adoptant un système de traction, retrouve un peu de fun avec la 128ti.
Chacune dispose de suspensions abaissées, de jantes plus larges, d’un becquet et de bas de caisse. Autre point commun : les petites touches de rouge distillées ça et là. À bord, l’équipement est important avec dans les deux cas un système de navigation, des projecteurs à LED, des aides au stationnement, des assistances à la conduite et des services connectés de série.
Avec 43 210 € comme prix catalogue, la Golf est la plus abordable des deux. Peut-être la moins exclusive. Le retour du badge ti chez BMW nécessite un investissement de 46 550 €. Il est possible de trouver une sportive traction avec un équipement voisin à un prix moins élevé. Il faudra alors se tourner vers la Ford Focus ST de 280ch (proposée à moins de 40 000 €), la Honda Civic Type R et ses 320ch (au même prix que la Golf GTi). N’oublions pas également la Renault Mégane RS de 300ch affichée à 40 000 €.