Alors que la France connaît depuis la fin du mois d’octobre un second confinement afin de freiner la pandémie de Covid-19, les constructeurs automobiles s’attendent à une activité réduite. Cette année 2020 est déjà exceptionnelle. Avec un premier confinement du 17 mars au 11 mai 2020 (55 jours), l’activité économique a été mise à mal. Voici les derniers chiffres communiqués par le Comité des Constructeurs Français d’Automobiles (CCFA).
Les ventes automobiles en baisse en France, comme ailleurs
L’année 2020 restera dans les mémoires comme une année difficile pour tous les constructeurs et distributeurs automobiles. Aussi bien à l’échelle nationale que mondiale (sauf exceptions), les chiffres sont sans appel : « avec 171 049 immatriculations en octobre 2020, le marché français des voitures particulières a diminué de 9,5 % en données brutes (- 5,4 % à nombre de jours ouvrés comparable) » indique le CCFA. Le marché a chuté de 18,8 % sur dix mois, à 322 992 unités.
La situation est comparable ailleurs :
- Le marché espagnol chute de nouveau en octobre, pour le troisième mois consécutif ;
- Les immatriculations de voitures en Italie sont quasiment stables en octobre (- 0,2 %) ;
- Le marché automobile portugais a reculé de 13 % en octobre et de 36,3 % sur dix mois.
Le marché japonais, lui, a augmenté de 31,6 % en octobre.
Revenons à la situation sur le territoire français. Les ventes de voitures neuves sont en fort recul. Cette mauvaise santé – liée notamment aux difficultés financières des ménages, et au report des projets d’achat – touche de manière moins marquée le marché de l’occasion. Le marché du véhicule d’occasion est estimé à 593 411 voitures particulières en juin, en hausse de 11,4 %, et à 4 644 989 unités sur dix mois, en recul de 4,1 %.
Si l’industrie automobile est en difficulté, il existe tout de même des raisons de se réjouir. La part de véhicules hybrides ou électriques a presque triplé en un an. Ces motorisations représentent presque 20% des nouvelles immatriculations. En conséquence, la moyenne des émissions de CO2 des voitures neuves a atteint ainsi son plus bas historique, à 95,5 g de CO2/km.
Peugeot résiste mieux à la crise sanitaire
Les marques françaises ont vu leurs ventes de voitures neuves diminuer de 5,8 %. Pour les marques étrangères, la chute est encore plus forte (-14,6 %). Mais la situation varie d’un constructeur à l’autre. Le groupe PSA émerge comme celui qui fait le mieux face à la crise sanitaire. Avec + 2,1 % pour Peugeot (à 34 499 unités), + 20,2 % pour Opel (à 5 097 unités), les chiffres sont opposés à ceux de Renault (- 4,7 % à 33 043 unités), Dacia (-23,3 % à 9 535 unités) ou le constructeur plus confidentiel Alpine (-49,5 % à 56 unités).
« Les commandes étaient assez bonnes début octobre, mais elles se sont dégradées fortement à la fin du mois. Entre le comportement imprévisible des consommateurs face aux primes et malus, et l’effet de la Covid 19, « on est sur une fin d’année difficile » explique François Roudier, porte-parole du CCFA. Un rebond est-il à attendre en 2021 ? On le souhaite.