Hydrogène, hythane et bioéthanol : les e-carburants que nous utiliserons tous demain !

Vous pensez pouvoir vous passer demain de tout carburant en misant sur l’électrique ? Cela ne sera pas aussi simple. Pour bien opérer la nécessaire transition énergétique, les « e-carburants » émergent comme une réponse à la mobilité propre. Vous n’avez jamais entendu parler du terme de « e-carburant » ? Voici une présentation complète pour vous aider à appréhender cette révolution qui se prépare.

Les e-carburants, la solution neutre en carbone

La batterie, dont la capacité ne cesse de progresser, ne devrait pas être la seule et unique technologie de stockage d’énergie à l’avenir. À ses côtés, on évoque de plus en plus les e-carburants. Pour des trajets plus longs, mais aussi comme alternative au tout électrique et à ses conséquences.

Commençons par un point définition : « les e-carburants sont des carburants de remplacement, neutres en carbone. Ils sont fabriqués en stockant l’énergie électrique issue de sources décarbonées dans les liaisons chimiques des carburants liquides ou gazeux ». Ces carburants innovants ont la faculté de transporter de grandes quantités d’énergie électrique dans leurs liaisons moléculaires.

Parmi ces e-carburants, nous allons évoquer l’hydrogène, l’hythane et le bioéthanol.

L’hydrogène

L’hydrogène est un combustible puisé dans l’eau, qui peut être produit de différentes manières : électrolyse de l’eau, gazéification de biomasse, synthèse biologique par micro-organismes ou encore décomposition thermochimique ou photo électrolytique de l’eau.

À l’usage, le H2 présente de très nombreux avantages : tant la production que la combustion émettent de l’oxygène et de l’eau pure, sans aucune émission polluante. En matière d’infrastructure, une grande partie du réseau de distribution de gaz naturel peut être réutilisée pour l’hydrogène. La transition est possible rapidement. Il existe bien entendu des limites : l’hydrogène doit être liquéfié avant son stockage et la production reste coûteuse. De plus, les risques d’inflammabilité sont contenus… mais nécessitent des stations dédiées.

L’hythane

Le mélange « hythane » (20 % d’hydrogène, 80 % de méthane) permet un fonctionnement très écologique. Surtout, la plupart des moteurs thermiques déjà en circulation sont techniquement convertibles. Mieux, en passant à l’hythane, ils deviennent plus silencieux. La production renouvelable par méthanisation est aussi un autre atout.

Malheureusement, la distribution reste un point complexe avec des infrastructures dédiées encore à mettre en place, sans parler de l’encombrement du stockage du Gaz Naturel Liquéfié (GNL) ou du Gaz Naturel Comprimé (GNC).

Le bioéthanol

Vous pensez encore que le bioéthanol est produit à partir de betteraves, de maïs, de colza ou de tournesol ? C’était effectivement le cas avec les carburants de « première génération », mais il faut désormais avoir à l’esprit que le tout est réalisé avec des déchets agricoles et forestiers, ainsi que des cultures « lignocellulosiques » dédiées. Cette avancée permet de ne plus avoir de concurrence entre la filière agroalimentaire et la filière carburant. Une troisième génération encore plus innovante arrive. À l’usage, la surconsommation (20 à 30%) est compensée par un prix à la pompe très faible (0,60 € / litre pour l’E85). Problème, ce carburant reste – légèrement – carboné en sortie d’échappement.

Vous en savez désormais un peu plus sur les carburants de demain !