Automobilistes et cyclistes_cohabiter, plus que jamais

Vélos et voitures : une nouvelle cohabitation à trouver

Après le confinement, qui a duré deux mois en France du fait de l’épidémie de Coronavirus, nous avons retrouvé un peu de notre liberté de circulation. Pour les promenades comme pour les trajets vers le travail, nombreux sont celles et ceux qui préfèrent désormais le vélo. Une petite révolution est-elle en route, notamment en centre-ville ? Le gouvernement se prépare à cette éventualité, et la sécurité routière doit anticiper une potentielle arrivée massive de vélos sur les routes.

Le vélo, grand gagnant de la crise sanitaire

Le sujet n’est pas nouveau, les cyclistes et automobilistes ont parfois du mal à trouver mutuellement leur espace sur la voie publique. Partager la route est un exercice souvent complexe en agglomération, avec des pistes cyclables pas toujours délimitées, des aménagements parfois manquants et une visibilité parfois réduite avec certaines voitures modernes. Ajoutons à ce tableau la distraction de certains automobilistes (et cyclistes), et l’on comprend que la cohabitation entre deux roues et automobiles n’est pas toujours facile. Pourtant, il va falloir trouver le bon équilibre.

Avec la crise sanitaire du Covid-19, les Français vont également être de plus en plus à préférer le vélo aux transports en commun. Les métro, bus et tramways font face à une véritable défiance. Selon les différents sondages réalisés, les usagers réguliers vont clairement devenir moins nombreux dans les transports en commun, au moins pour quelque temps. La marche connaît un léger engouement, mais c’est surtout le vélo qui pourrait convertir un grand nombre d’usagers réguliers. Mode de transport propre et économique, permettant de se protéger des risques de contamination, le vélo va trouver de nouveaux adeptes, notamment avec le retour des beaux jours.

Plus de monde à vélo sur la route : redoubler de vigilance

La multiplication des vélos sur les routes doit-elle faire craindre une hausse des accidents ? Pas forcément, si automobilistes et cyclistes respectent la réglementation. Il va en tout cas falloir une petite période d’adaptation pour les nouveaux cyclistes. Certes, le vélo, cela ne s’oublie pas, mais le respect de quelques règles élémentaires est indispensable pour éviter la chute ou l’accident :

  • Par exemple, longer les files de voitures stationnées sur le bord de la route est une mauvaise idée. Une voiture qui déboîte ou une portière qui s’ouvre et c’est le soleil assuré. Côté automobiliste, il convient évidemment de toujours regarder dans ses rétroviseurs et contrôler ses angles morts avant de tourner, dépasser ou même ouvrir une portière.
  • En ville, zigzaguer entre les différentes files de voitures pour gagner du temps n’est pas non plus recommandé. Changer de direction peut surprendre un autre usager et créer un accident.
  • Les trottoirs sont réservés aux piétons.

Quotidiennement, des actes d’incivilités d’automobilistes et de cyclistes sont partagés sur les réseaux sociaux. Ce partage rendu bien plus facile développe une vision très binaire. Pourtant, une cohabitation dans le respect des uns et des autres est possible.

La multiplicité des moyens de transport en centre-ville a développé depuis quelques années une tendance à la « jungle urbaine ». Pour les cyclistes avertis qui souhaitent utiliser leur vélo comme moyen de se rendre au travail, adopter et/ou reprendre de bonnes habitudes devra se faire rapidement.

Depuis 2010, le nombre de morts sur la route à vélo augmente de 2,5 % par an en moyenne. 2020 pourrait marquer une hausse encore plus forte. Alors, pour toutes et tous, prudence !

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