Prime à la conversion

Prime à la conversion : à qui profite vraiment le dispositif ?

Selon les informations communiquées par le ministère de la transition écologique, le dispositif de la prime à la conversion fonctionne parfaitement. Cette prime, dont l’objectif initial est de permettre aux ménages les plus modestes de changer de véhicule, semble avoir rencontré son public. Plus de 200 000 personnes ont utilisé ce système d’intervention publique.

Les ménages non-imposés principaux bénéficiaires

La prime à la conversion est une aide financière qui permet d’aider les Français (particuliers comme professionnels) à acheter un véhicule neuf ou d’occasion, tout en mettant au rebut un vieux véhicule. L’idée est ici d’accélérer le renouvellement du parc et de faire en sorte que tout le monde roule « plus propre ».

Le montant de la prime à la conversion dépend de la catégorie du véhicule acheté, du revenu fiscal de référence par part du demandeur, et enfin du kilométrage effectué pour se rendre au travail. Les ménages les plus modestes sont ceux qui bénéficient de la prime la plus élevée (la prime est doublée), tout comme les actifs qui ne paient pas d’impôts et doivent parcourir de nombreux kilomètres chaque jour pour travailler.

Selon les données du ministère de la transition écologique, 72 % des bénéficiaires de cette prime à la conversion en 2018 étaient des ménages non-imposables, principalement ruraux. Traditionnellement, il s’agit de la population qui a tendance à conserver le plus longtemps possible un véhicule, en raison de contraintes financières. Le dispositif de la prime à la conversion joue donc très bien son rôle d’accélérateur de renouvellement automobile. Cette prime est utile car elle déclenche des changements qui ne seraient pas intervenus autrement : « les détenteurs de vieux véhicules n’ont pas un intérêt individuel suffisant pour les remplacer par des véhicules récents, alors même que cela procure un gain pour la collectivité » précise l’étude du ministère de la transition écologique.

Des voitures « âgées » remises à la casse

Dans le détail, on apprend qu’avec le dispositif de prime à la conversion utilisé en 2018, les voitures qui ont rejoint la casse avaient en moyenne 19 ans. On saisit là toute l’importance du dispositif, qui permet d’enlever de nos routes des voitures relativement âgées et donc polluantes. Selon le ministère, le coût pour le gouvernement – 310 millions d’euros – est compensé par les gains apportés par la baisse de rejets de polluants (bénéfices en termes de coûts socio-économiques).

253 000 personnes ont bénéficié du dispositif, et ce sont globalement des voitures avec des moteurs diesels qui sont allées rejoindre les casses. 80 % des voitures mises au rebut utilisaient en effet cette technologie.

Les bénéficiaires ont pu utiliser la prime pour acheter majoritairement… des voitures thermiques ! Dans 47 % des cas, le nouvel achat a été porté sur un modèle à motorisation essence. Le diesel représente 45 % des cas. L’achat d’une voiture électrique ne concerne lui que 2 % des cas. Le dispositif favorise l’achat de voitures d’occasion (60 % des cas), avec des véhicules dont le niveau d’émission est inférieur à celui de la moyenne des véhicules neufs.

Vous souhaitez bénéficier de la prime à la conversion ? N’hésitez pas à vous renseigner, car vous pouvez disposer d’une aide allant jusqu’à 3 000 € pour l’achat d’un véhicule thermique neuf ou d’occasion, et jusqu’à 5 000 € pour l’achat d’un véhicule électrique ou hybride rechargeable neuf ou d’occasion.

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