Fusion PSA FCA

PSA et Fiat : les détails du projet de fusion et les enjeux de ce mariage stratégique

Un rapprochement est en cours entre Fiat Chrysler Automobiles (FCA) et le groupe PSA (propriétaire des marques Peugeot, Citroën et DS Automobiles). Une union qui fait couler beaucoup d’encre : quels sont les intérêts du groupe italo-américain et ceux du constructeur automobile français ? Ces épousailles peuvent-elles aboutir à la naissance d’un géant plus solide ? Nous faisons le point sur le projet de fusion.

FCA et PSA, fusion à 50/50

C’est par la voie d’un communiqué complet que les deux constructeurs ont apporté des précisions sur leur projet de fusion. « Le capital serait détenu à 50% par les actionnaires du Groupe PSA et à 50% par les actionnaires de FCA » peut-on y apprendre, le tout donnant naissance au quatrième plus grand constructeur mondial (avec 8,7 millions de véhicules vendus). Ce rapprochement est stratégique pour chacun dans le but de relever les nouveaux défis en matière de mobilité. « La nouvelle entité permettrait de renforcer les marques respectives des deux groupes dans les segments des berlines de luxe, premium, généraliste, des SUV, et des poids lourds & véhicules utilitaires légers, ce qui les rendrait plus fortes ensemble ».

De cette union naîtra un portefeuille de marques très important, permettant de répondre aux besoins des automobilistes sur tous les segments. En effet, en combinant les marques possédées par FCA et PSA, ce sont plus de 10 constructeurs au total que l’on retrouve : Alfa Romeo, Chrysler, Citroën, Dodge, DS Automobiles, Fiat, Jeep, Lancia, Maserati, Peugeot, Opel (Vauxhall dans certains pays) et Ram.

Des économies concrètes et rapides

Le rapprochement entre FCA et PSA est également un mariage de raison, avec la recherche d’optimisation sur le plan des finances. « Les synergies annuelles et progressives sont estimées à approximativement 3,7 milliards d’euros, sans fermeture d’usine » indique le communiqué de presse officiel. « Il est prévu que 80% des synergies seraient réalisées à partir de la fin de la quatrième année. Le coût de réalisation de ces synergies est estimé à 2,8 milliards d’euros ».

Aucune fermeture d’usine n’est annoncée pour le moment, et il faut s’attendre à un redéploiement complet des différentes stratégies pour atteindre les objectifs de synergies affichés. Un travail constructeur par constructeur va être nécessaire pour évaluer les besoins, les coupes budgétaires possibles, etc. En clair, avec un groupe FCA très en forme aux États-Unis et en Amérique du Sud, et PSA, acteur historique en Europe, un équilibre global semble possible sans casse sociale.

Carlos Tavares aux commandes

Pour piloter ce nouveau vaisseau amiral dans le monde automobile, un conseil d’administration de 11 membres sera composé, avec une parité entre FCA et PSA. Le 11e membre serait le nouveau PDG de l’ensemble, Carlos Tavares, nommé pour une durée initiale de 5 ans.

Après des négociations de fusion avec Citroën, puis avec Renault, voici donc que FCA se marie avec Peugeot. Un rapprochement avec le groupe Renault-Nissan avait un temps été évoqué et semblait logique. L’ouverture que permettait l’implantation du groupe Renault-Nissan en Asie était un véritable atout pour le groupe italo-américain. Finalement, c’est avec PSA, largement focalisé sur l’Europe, que l’union est proclamée. L’agitation dans le groupe Renault-Nissan – avec l’affaire Carlos Ghosn – a eu raison de ce mariage. Un nouveau couple est créé. Pour le meilleur et pour le pire ?

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