Selon l’Agence européenne de l’environnement (EEA), la moyenne des émissions de CO2 a augmenté pour la 2ème année consécutive. Une hausse en lien avec une diminution des ventes de voitures diesel.
Les chiffres sont tombés. En France, pour 2018, la moyenne des émissions de CO2 se situe à 112 g/km alors qu’elle se situait majoritairement entre 110 et 111 g/km l’année précédente. En Europe également le chiffre est en hausse avec pas loin de 120 g/km.
A qui la faute ? L’augmentation des ventes de SUV (Sport Utility Vehicle) d’une part et la chasse aux véhicules diesel d’autre part sont désignés comme principaux responsables de cette hausse.
En 2018, la vente de SUV a progressé en France.Séduisants, design, pratiques, ils séduisent autant les hommes que les femmes. Ces véhicules ont rapidement trouvé leur place sur le marché, en profitant du recul du diesel. Seul inconvénient, leur émission importante de CO2 comme l’explique l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) : « l’essor des SUV « impacte directement la moyenne des émissions de gaz à effet de serre des ventes de véhicules neufs« , explique l’Ademe.« Ce phénomène est en contradiction avec les ambitions affichées par l’Europe d’une moyenne de 95 g C02/km pour 2021″, prévient l’Agence. »
Autre facteur impactant les émissions de CO2, la chasse aux véhicules diesel. En effet, un véhicule diesel émet, en moyenne, 20 % de CO2 de moins que l’essence. Si le nombre de voitures diesel diminue, c’est au profit des véhicules essence qui polluent beaucoup plus, d’où l’augmentation de la moyenne des émissions de CO2. Une explication qui pourrait amener de plus en plus de constructeurs à se tourner vers la fabrication de véhicules électriques.
Les limites d’émissions de CO2 pour 2025 et 2030
Les constructeurs sont dans le viseur de l’Union européenne en ce qui concerne les émissions de CO2. Si pour 2021, le seuil validé par les ministres du conseil est de 95 grammes de CO2/km, les limites d’émissions pour 2025 et 2030 ont d’ores et déjà été évoquées. Ainsi, le taux devra baisser de -15 % en 2025 et -37,5 % en 2030.
Quelles pénalités pour les constructeurs ?
Pour les constructeurs hors-la-loi, l’addition sera salée. En effet, 95 euros de pénalité seront appliqués pour chaque gramme de CO2 excédentaire, multiplié par le nombre de véhicules vendus. Une facture qui pourrait rapidement grimper et atteindre les milliards pour certains constructeurs.